Il y a tribune et tribune. La tribune politique tout d’abord. Elle renvoie à la dernière campagne électorale d’octobre. Et à la prochaine, en mai. Motiver les troupes, attirer l’électeur, attaquer l’adversaire. Promettre surtout. Promesses de lendemains qui chantent, promesses de lendemains qui changent, en cas de victoire. Promesses de victoire ultérieure, promesses de jours meilleurs, en cas de défaite. Promettre sans se compromettre. L’art du tribun.
« Vous êtes sûr que le bourgmestre ne dira rien? » ou le bonheur de notre démocratie
De la campagne électorale pour le scrutin communal qui se termine demain dimanche, je retiens un moment fort en tant que journaliste : la conversation que j’ai eue avec une dame d’origine africaine sur le marché de Leuze-en-Hainaut. Je l’invitais à monter dans la camionnette que Sudpresse avait aménagée pour son opération « moi, bourgmestre » qui consistait à demander aux citoyens ce qu’ils feraient pour leur commune s’ils en devenaient le bourgmestre
Mon Dieu, un pourri de politicien a mon adresse perso!
Depuis quelques jours, je vois fleurir sur les réseaux sociaux des réactions de personnes outrées parce qu’elles ont reçu une lettre personnalisée d’un candidat ou d’une candidate aux élections communales. Ou, pire, parce que leur enfant a reçu une lettre personnalisée, avec son nom et son adresse sur une enveloppe, parce qu’il vote pour la première fois. C’est comme si Marc Dutroux en personne avait retrouvé leur trace. Nous avons même reçu à la rédaction des alertes de lecteurs nous invitant à dénoncer ce crime abominable.
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Lettre à mon chat dans l’au-delà

La légende prétend que les chats ont neuf vies. Tu devais en avoir quelques-unes derrière toi, Mirabelle, lorsque tu es rentrée dans la nôtre un beau jour de 2001. Tu te méfiais en effet des hommes comme si tu t’étais déjà heurtée plusieurs fois à leur suffisance et à leurs turpitudes. Au mieux, tu les toisais du regard, la queue balayant l’air avec un ennui consommé depuis un endroit perché, le plus souvent l’appui de fenêtre qui donne sur notre rue ou alors ton panier qui trônait sur la chaîne hi-fi de la salle à manger. Les voitures existaient déjà aux époques que tu as traversées, parce que jamais ta prudence n’a été prise en défaut, comme si tu avais perdu une de tes vies précédentes sous les roues d’un conducteur imprudent. Dès que tu entendais vrombir un moteur, jamais tu ne te précipitais, tête baissée, vers l’avant comme le font la plupart de tes congénères au péril de leur vie. Tu revenais illico sur tes pas. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles tu as vécu aussi longtemps. 16 ans et demi. 80 ans, si c’était une vie d’homme.
Coup de gueule à la Une ? Non, coup de cœur
Ce matin, j’avais envie de pousser un coup de gueule après avoir vu que Nord Éclair (Sudpresse) faisait encore l’objet de quelques critiques, voire insultes, sur les réseaux sociaux. Après une journée comme celle de vendredi, où il a fallu s’occuper de la rédaction d’une dizaine de pages, une vingtaine en comptant l’édition de Mouscron, préparer les journaux de dimanche et lundi, traiter deux faits divers importants, couvrir la présentation d’une nouvelle liste électorale, discuter du traitement rédactionnel de la ducasse d’Ath, prendre les coups de fil de lecteurs qui n’avaient pas reçu le journal dans leur boîte aux lettres et j’en passe très probablement, cela m’a fait l’effet de la goutte d’eau prête à enclencher un tsunami. Puis je l’ai ravalée, la colère étant toujours mauvaise conseillère. L’amertume, c’est aussi se mettre au même niveau que ses détracteurs.
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L’hommage de mon frère et moi à notre papa trop tôt disparu
J’ai décidé de publier les textes d’hommage que mon frère Bruno et moi avons lus lors des funérailles de papa à l’église de la Roë (Péruwelz) le samedi 26 décembre 2015. Laisser une trace écrite est une façon de le garder dans nos mémoires. Il est parti beaucoup trop tôt, à l’âge de 72 ans, lui qui croquait la vie à pleines dents et qui avait encore plein de projets en tête. Tu nous manques tellement, papa.
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Comme un prince sur l’eau à bord du Costa Diadema
Bien que je sois journaliste régional, il m’arrive de temps en temps d’effectuer des voyages de presse en pays étranger. Les périples sont le plus souvent de nature touristique (à l’invitation d’un tour opérateur, par exemple) ou humanitaire (pour accompagner une association de chez nous qui développe un projet humanitaire en Afrique, par exemple). On tire au sort le nom des journalistes qui ont posé leur candidature pour tel ou tel voyage de presse. En septembre, j’ai eu la chance d’être choisi pour monter à bord du Costa Diadema, le dernier né de la flotte Costa qui fait naviguer des bateaux de croisière dans le monde entier. Ce n’est pas le genre de vacances que j’aurais choisi spontanément, mais j’ai changé d’avis après avoir tenté l’expérience. Je vous livre le texte que j’ai écrit pour le groupe Sudpresse dans l’édition du samedi 14 novembre. Un regret: je n’ai pu ni interviewer les membres d’équipage, ni parcourir les coulisses du navire, pour une question de sécurité depuis le naufrage du Costa Concordia. Ce sont des impressions exclusivement personnelles. J’ai eu la chance de naviguer avec trois confrères sympathiques, deux francophones et un néerlandophone, et une accompagnatrice dynamique. Un peu de rêve et d’évasion ne peut pas faire du tort après les tragédies parisiennes du vendredi 13.
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Les réfugiés ne sont pas tous des terroristes et les Mouscronnois ne sont pas tous des extrémistes.
Je vous livre ici le commentaire que j’ai écrit dans l’édition mouscronnoise de Nord Eclair du 20 octobre et qui accompagnait l’annonce d’une manifestation anti-réfugiés prévue le samedi 7 novembre à Mouscron. J’estimais qu’il ne fallait pas vilipender ceux qui voulaient exprimer leur crainte face à un nombre important de personnes qu’ils ne connaissent pas et à propos desquelles circulent des préjugés tenaces. Mais c’était compter sans « les tisonniers de la haine », comme je les appelle. Depuis, l’organisatrice s’est en effet retirée de l’événement parce qu’elle a peur des débordements racistes, voire de la violence, après avoir lu les commentaires sur la page qu’elle avait créée pour préparer la manif. C’est affligeant, et c’est plus qu’un euphémisme. Moi-même j’essaie d’intervenir sur cette page pour informer, rectifier et démonter les rumeurs, sans me moquer de l’orthographe, mais en vain : je me fais plutôt allumer. Cela prouve aussi que le chantier reste énorme en matière d’éducation. Une consolation, malgré tout : est né depuis un mouvement solidaire baptisé « Mouscron réfugiés solidaires ». Les Mouscronnois ne sont pas tous extrémistes…
Pont des trous à Tournai: je signe pour la résille, mais je ne jetterai la pierre à personne
Pierre ou résille? C’est la question qui est posée, ce dimanche 25 octobre, aux Tournaisiens invités à participer à une consultation populaire sur l’avenir du pont des Trous dont l’arche qui relie les deux tours doit être aménagée pour permettre aux péniches de plus grand gabarit de circuler sur l’Escaut (le lien pour voir les deux projets en lice : http://www.tournai.be/consultation-populaire-pont-des-trous/le-choix-deux-options.html). La question peut paraître saugrenue à l’heure où le CPAS accuse un déficit accablant. L’organisation de la consultation va quand même coûter quelque 100.000 euros aux contribuables de la cité des Cinq Clochers.
Agressé à la rédaction pour un article que je n’ai pas écrit…
L’Association des Journalistes Professionnels (AJP) de Belgique m’a demandé d’écrire un billet d’humeur après l’agression dont j’ai été la victime le lundi 20 juillet à la rédaction de Nord Eclair Mouscron. Le texte est paru, au cours de ce mois de septembre, dans « Journalistes », le bulletin mensuel de l’AJP. Je le mets en ligne sur mon blog afin de le faire partager à ceux qui ne sont pas journalistes. Précision importante à l’égard de mes collègues et confrères qui ont appris mon agression dans le mensuel et qui se sont gentiment inquiétés : je vais mieux, même si je ne tourne pas la page de ma mésaventure aussi facilement que celle d’un journal.
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