Coup de gueule à la Une ? Non, coup de cœur

Ce matin, j’avais envie de pousser un coup de gueule après avoir vu que Nord Éclair (Sudpresse) faisait encore l’objet de quelques critiques, voire insultes, sur les réseaux sociaux. Après une journée comme celle de vendredi, où il a fallu s’occuper de la rédaction d’une dizaine de pages, une vingtaine en comptant l’édition de Mouscron, préparer les journaux de dimanche et lundi, traiter deux faits divers importants, couvrir la présentation d’une nouvelle liste électorale, discuter du traitement rédactionnel de la ducasse d’Ath, prendre les coups de fil de lecteurs qui n’avaient pas reçu le journal dans leur boîte aux lettres et j’en passe très probablement, cela m’a fait l’effet de la goutte d’eau prête à enclencher un tsunami. Puis je l’ai ravalée, la colère étant toujours mauvaise conseillère. L’amertume, c’est aussi se mettre au même niveau que ses détracteurs.

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Les réfugiés politiques à Tournai: notre devoir d’humanité

De retour de vacances, j’ai parcouru les journaux que mon voisin a gentiment gardés pendant deux semaines. L’actualité qui a défrayé la chronique cet été à Tournai : les 530 réfugiés politiques qui sont attendus à la caserne Saint-Jean d’ici à la fin de l’année. J’ai eu honte en lisant les premières réactions de mes concitoyens et des responsables politiques. J’ai même eu la nausée en lisant les commentaires sur les réseaux sociaux des journaux en ligne auprès desquels j’ai complété mon information. Les journalistes de la RTBF radio se sont même fendus d’un communiqué sur leur page Facebook pour prendre distance avec ce qu’ils lisaient sur leur site ou entendaient sur leur antenne.

J’ai pensé à mon ami syrien et à sa famille qui nous ont reçus, mon épouse, mes deux enfants et moi, comme des princes lors de notre passage à l’ouest de Londres, où ils habitent, lors de nos deux derniers jours de vacances en Grande-Bretagne. Que penseraient-ils, que diraient-ils s’ils lisaient la haine qui sévit sur le web à l’annonce de l’arrivée des réfugiés, parmi lesquels très certainement un très grand nombre de leurs compatriotes qui ont fui la guerre? J’ai honte pour eux. J’ai mal pour eux.

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« Ça, ça fait réfléchir »

Dans ma note précédente, j’avais poussé un coup de gueule contre les réseaux sociaux. Internet est la pire et la meilleure des inventions, avais-je écrit. Je m’étais attardé sur le pire avec les réactions des internautes à la crise cardiaque de Michel Daerden sur la plupart des journaux en ligne. Un mélange de poujadisme et de méchanceté gratuite, le plus souvent sous le couvert de l’anonymat. Mais internet est capable aussi du meilleur comme j’ai pu m’en rendre compte après le reportage que j’ai consacré à une enseignante de l’institut des frères Maristes de Mouscron, atteinte d’un cancer particulièrement dangereux. Ce professeur de langues et d’économies reçoit le soutien de ses élèves sur facebook. éducation Continuer la lecture de « Ça, ça fait réfléchir »

« Une grosse pension de ministre en moins »

Internet est la meilleure et la pire des inventions. La meilleure lorsqu’il est instrument de savoir et de mise en relation. La pire lorsqu’il sert de catharsis aux plus vils instincts. En tant que journaliste, c’est souvent la réaction à nos articles mis en ligne qui me surprend toujours, très rarement en bien. Deux exemples : l’agression de la députée fédérale Christiane Vienne il y a quelques semaines et la crise cardiaque de Michel Daerden. La première affaire a donné un déchaînement de réactions poujadistes : si la parlementaire de Mouscron s’est fait piquer son sac à Bruxelles, c’est en gros en raison de la politique de sécurité mise en place par le PS. Ce ne sont pas les socialistes qui sont à l’Intérieur et à la Justice, mais soit; l’ignorance est souvent l’alliée de la bêtise. Deuxième affaire : l’état de santé de l’ancien ministre des Pensions, alias papa, qui a aussi suscité des commentaires intolérables. Je n’en citerai qu’un qui n’est pas le pire, mais qui en dit long: « un grosse pension de ministre en moins ». On peut aimer ou ne pas aimer le Liégeois. On peut critiquer ce qu’il a fait pendant sa vie politique; c’est même un devoir pour les journalistes. Mais dans des circonstances comme celles-ci, Michel Daerden a droit au respect de sa personne. Un homme ou une femme politique, c’est aussi une famille, des proches, des amis, quelle que soit son obédience, quelles que soient les idées qu’il ou elle défend.

Les journaux tentent bien de modérer les commentaires. Sudpresse les a même reliés au profil facebook pour éviter les pseudos, car l’anonymat permet d’écrire n’importe quoi en toute impunité, mais les internautes se sont empressés de se fabriquer un faux profil ou de mettre une photo bidon. Pas tous heureusement, mais beaucoup. Et je n’évoquerai pas ici les réactions aux faits divers, surtout si un des protagonistes a le malheur de s’appeler Mohamed ou Rachid.

Ce que je vais écrire va peut-être paraître exagéré, mais toutes ces réactions poujadistes, xénophobes et racistes me rappellent mes cours d’histoire et, plus précisément, le contexte des années trente avant l’avénément du nazisme. L’humanité est parfois à désespérer.

Sexe

Sexe. C’est le titre de ma note aujourd’hui. Non, je ne vais pas raconter ma vie sexuelle et encore moins celle des autres. Je ne vais pas non plus commenter les positions du kamasutra. Je pourrais seulement commenter la vie sexuelle d’un poisson puisque j’ai consacré ma thèse de fin d’études en psychologie à « la sélection sexuelle chez Oreochromis mossambicus (Pisces, cichlidae) » qui a même fait l’objet d’un article scientifique dans une revue sérieuse encore disponible sur le net; j’étais passionné d’éthologie à l’époque. Mais non, je le répète, rien de tout cela,  je veux tout simplement me livrer à une petite expérience un peu trompeuse : vérifier si le mot « sexe » en titre de mon blog va générer davantage de clics, s’il va faire exploser mon compteur du nombre de visites (j’en suis actuellement à plus de mille visiteurs uniques). Je suis déjà sûr de retrouver mes collègues (coucou, les amis!) et peut-être de nouveaux visiteurs. Le mot « sexe » est celui qui est rentré le plus souvent dans le moteur de recherches de yahoo, avais-je appris lors d’une conférence à laquelle j’avais assisté aux balbutiements du net.

C’est surtout un article lu sur le site 20 minutes qui m’a incité à tenter l’expérience. Il est consacré à un groupe de féministes russes dont la particularité est de manifester seins nus. Son titre est révélateur : « Personne ne prêtait attention à nous, et un jour nous avons enlevé nos t-shirts ». Hé oui, pour attirer l’attention de nos jours, il faut non seulement se mettre à nu, mais se montrer nu. Ce n’est pas un jugement de valeur, loin de moi l’idée de jouer le père la vertu, mais un constat. Puis, je préfère nettement la nudité à la violence. Promis, à la fin du mois, je vous dirai si mon « sexe » a fait exploser le compteur. Une petite expérience, vous dis-je, sans plus.

Et toutes mes (s)excuses à tous ceux et toutes celles qui s’attendaient à quelque chose de plus… pimenté.