Bien que je sois journaliste régional, il m’arrive de temps en temps d’effectuer des voyages de presse en pays étranger. Les périples sont le plus souvent de nature touristique (à l’invitation d’un tour opérateur, par exemple) ou humanitaire (pour accompagner une association de chez nous qui développe un projet humanitaire en Afrique, par exemple). On tire au sort le nom des journalistes qui ont posé leur candidature pour tel ou tel voyage de presse. En septembre, j’ai eu la chance d’être choisi pour monter à bord du Costa Diadema, le dernier né de la flotte Costa qui fait naviguer des bateaux de croisière dans le monde entier. Ce n’est pas le genre de vacances que j’aurais choisi spontanément, mais j’ai changé d’avis après avoir tenté l’expérience. Je vous livre le texte que j’ai écrit pour le groupe Sudpresse dans l’édition du samedi 14 novembre. Un regret: je n’ai pu ni interviewer les membres d’équipage, ni parcourir les coulisses du navire, pour une question de sécurité depuis le naufrage du Costa Concordia. Ce sont des impressions exclusivement personnelles. J’ai eu la chance de naviguer avec trois confrères sympathiques, deux francophones et un néerlandophone, et une accompagnatrice dynamique. Un peu de rêve et d’évasion ne peut pas faire du tort après les tragédies parisiennes du vendredi 13.
Quatre jours à bord du Costa Diadema, le dernier né de la flotte des navires de croisière italiens entre deux perles de la Méditerranée, Barcelone et Naples. Ce fut notre privilège. Un privilège accessible à partir de 449 euros la semaine pour une cabine intérieure. Le voyage familial par excellence.
Un diadème est un bandeau, richement décoré et porté autour de la tête en signe de royauté. La flotte Costa ne pouvait pas trouver de nom plus indiqué pour son dernier né sorti du chantier naval Fincantieri de Marghera (près de Venise) en novembre 2014. C’est une débauche de luxe à l’italienne : vous en prenez plein les yeux depuis l’ascenseur central, tout de vitres vêtu, qui vous donne littéralement le tournis. 11 restaurants, 3 piscines, dont une avec une verrière amovible, 8 bains à hydromassage, 17 bars, une salle de cinéma 4D, une salle de jeux, un centre de remise en forme Spa, un théâtre, etc. On en prend tellement plein les yeux qu’on finirait presque par oublier de jeter de temps en temps un coup d’œil sur la Méditerranée pourtant magnifiée par le Diadema.
Le navire peut accueillir jusqu’à 4.947 passagers, répartis dans 1.862 cabines, et choyés par 1.253 membres d’équipage, soit un pour quatre voyageurs. Mais jamais vous n’avez le sentiment qu’on se marche sur les pieds : ce n’est pas un « all inclusive » sur l’eau. Il est toujours possible de trouver un coin pour se reposer, lire ou même de faire un jogging matinal sur les 500 m de promenade, la plus longue de la flotte.
L’heure des repas est un spectacle à lui seul : les femmes méditerranéennes – les Espagnoles et les Italiennes étant les plus nombreuses sur ce trajet – sortent leur plus belle toilette et leur parure la plus brillante. On peut se la jouer prince et princesse à partir de 449 euros la semaine pour une cabine intérieure, 549 euros avec une vue sur la mer et, délice suprême, 649 euros avec le balcon. Un conseil : prendre le package boisson (25 euros par jour) qui vous donne accès, à volonté, à tous les plaisirs des 17 bars. Une carte muni d’une puce électronique, format carte bancaire, est votre compagnon inséparable avec le plan, indispensable pour ne pas se perdre entre les 19 ponts que compte le Diadema, long de 306 m et large de près de 37 m.
Pour un public âgé, les croisières ? Une idée fausse. Certes la moyenne d’âge n’est pas de 25 ans, mais vous croisez à bord des familles complètes, des grands-parents aux petits-enfants, voire arrière-petits-enfants. Le lieu idéal car chacun s’y retrouve : les plus jeunes dans la piscine pour enfants et l’espace, avec animateurs, qui leur est entièrement dédié ; les plus grands sur les terrains multi sports ou en discothèque ; les plus anciens pour se laisser bercer par les vagues en sirotant un cocktail sur la grande terrasse qui, entourant complètement le pont 5, recrée l’atmosphère typique de l’été méditerranéen et les parents avec une remise en forme au Spa (avec un supplément) ou un câlin en cabine de luxe.
L’avantage d’une croisière est de se réveiller chaque matin dans un lieu différent. Nous avons emprunté une partie du trajet qui fait la boucle entre Barcelone et Marseille. Escale à Palma de Majorque, Naples, la Spezia et Savone. Il vaut mieux prendre part aux excursions organisées depuis le navire, plus complètes, sous peine de rester à quai au bout d’une balade individuelle qui se serait éternisée. Le Diadème n’attend pas. On ne fait pas attendre le roi des bateaux.
Note :
Centre de contact Costa : 078/18.99.69 (du lundi au vendredi, de 9h à17h30)
Mail : info-french@be.costa.it
Internet : www.costacroisieres.be