Voici le billet d’humeur paru dans l’édition mouscronnoise de Nord Eclair de ce vendredi 13 septembre, dans le cadre d’un reportage consacré aux logements d’urgence et de transit.
De plus en plus régulièrement, la rédaction de Nord Eclair reçoit la visite de personnes en détresse qui nous exposent leur situation sociale. Et leur principale plainte: le logement. Nous les écoutons, nous relayons parfois, mais pas toujours, leurs doléances dans nos colonnes, mais nous ne pouvons nous empêcher de ressentir, à chaque fois, un certain malaise. En relayant leurs plaintes, ne les favorise-t-on pas au détriment d’autres, dont la situation sociale est plus déprimante encore? Et lorsque nous décidons de ne pas le faire, ne passe-t-on pas à côté d’un cas dramatique? Nous n’avons pas toujours toutes les cartes en main pour bien juger d’une situation. Les assistants sociaux ou les médiateurs, que nous interrogeons, sont tenus à un devoir de réserve, bien compréhensible. C’est à elles et à eux que nous pensons d’ailleurs: il ne doit pas être toujours facile de prendre une décision, même avec tous les tenants et les aboutissants d’une situation, pour attribuer un logement d’urgence ou de transit. Avec un public parfois exigeant, très exigeant même, et pas toujours reconnaissant.
C’est tout un métier, assistant(e) social(e). Journaliste en est un autre…