Cette semaine, une question parlementaire du député wallon Luc Tiberghien (Ecolo) a attiré mon attention pour un sujet de reportage publié dans l’édition de mercredi. Il a fait état d’une étude de la fédération des CPAS sur le nombre de plus en plus important des exclus du chômage qui viennent gonfler les rangs des Centres Publics d’Action Sociale (CPAS) de Wallonie. Un seul chiffre, révélateur : à Mouscron, le nombre d’exclus du chômage représente un tiers des personnes qui bénéficient du revenu d’intégration sociale (RIS). Les chiffres du chômage semblent s’améliorer, mais en fait, ils sont trompeurs. Selon la fédération des CPAS, on déplace le problème du fédéral qui assure le suivi des chômeurs vers les niveaux communal et régional, dont dépend le financement des centres publics d’action sociale. “ Les sanctions ’chômage’, c’est une régionalisation de la sécurité sociale qui ne dit pas son nom, c’est pervers ”, a même confié un président de CPAS à l’auteur de l’étude 2012 baptisée “ les sanctions Onem, le coût pour les CPAS ”. Dans sa réponse au député écolo, le ministre régional des pouvoirs locaux a d’ailleurs botté en touche vers le fédéral.
Dans sa question, le parlementaire mouscronnois estime encore que la nature du travail des travailleurs sociaux a changé : ils ont de moins de moins de temps pour s’occuper du public-cible des CPAS, les personnes les plus précarisées. Ce que m’a confirmé un responsable du CPAS de Mouscron. C’est d’autant plus vrai que les moyens financiers n’ont pas suivi ce flux de plus en plus important d’exclus du chômage depuis 2004.
Un autre élément m’a frappé : les raisons de l’exclusion du chômage. Certes il y a des personnes qui sont exclues de l’Onem parce qu’elles ont triché ou abusé (travail au noir, fausses déclarations, etc), mais contrairement à une idée reçue, c’est une minorité. Les travailleurs sociaux des CPAS se sont rendu compte que la plupart des exclus ne comprenaient pas ce que leur demandaient l’Onem (suivi des chômeurs) et/ou le Forem (accompagnement des chômeurs), deux institutions dont ils ont beaucoup de mal à faire la distinction d’ailleurs. 80% des exclus du chômage n’ont pas leur diplôme d’étude secondaire supérieur, relève l’étude.
Tout cela me fait dire que le problème n’est ni l’Onem, ni le CPAS, mais bien l’éducation, l’enseignement qui mériterait bien un état des lieux complet et pas seulement une comparaison européenne, les fameux test PISA qui relèguent le plus souvent les petits Belges francophones au fond de la classe. La panacée, l’éducation? On pose souvent la question avec une pointe d’ironie, voire de mépris, mais je crois qu’elle est bel et bien la réponse aux problèmes actuels.
Effectivement… et hélas…
En comparant ce qui est comparable et sans vouloir faire le « vieux con », c’était effectivement mieux avant dans l’enseignement.
En voyant l’enseignement que mes enfants reçoivent et celui que j’ai eu, il y a malheureusement un constat à faire : le nivellement par le bas…
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