Sarko et les Grecs

Sarko par-ci, Sarko par là. Hollande ici, Hollande là-bas. A bas Sarko, vive Hollande. Pauvre Sarko, maudit Hollande. Les Belges ont été passionnés par la campagne présidentielle française: plus de 600.000 téléspectateurs les journées des deux tours sur la RTBF. Le « The Voice » politique a rendu son verdict dimanche soir. Sarko s’est même retiré comme une rock star. Hollande est entré en scène.

Dimanche, en Grèce, il y avait aussi des élections. Pas de grand show. Pas de grande déclaration, mais une triste réalité qui n’est même pas de la téléréalité : un parti néo-nazi, qui se revendique comme tel, a remporté 6 à 8% des suffrages et rentre au parlement. Lundi, ce parti a organisé une conférence de presse. Pas la grande foule, mais un malabar au crâne rasé a demandé aux journalistes présents de se lever. En signe de respect. Ils se sont tous exécutés, à l’exception d’une consoeur, qui, elle seule, mérite véritablement notre respect.

Lundi 7 mai 2012. C’était une journée ordinaire, en Grèce, membre de l’Union européenne et berceau de la démocratie.

Publié par

carnet de bord de Daniel Foucart

Journaliste à Nord Eclair belge (Tournai et Mouscron) depuis 1991, passionné par l'actualité vue par le petit bout de la lorgnette. Et à bord : quelques tranches de vie.

2 réflexions au sujet de “Sarko et les Grecs”

  1. Sans doute. Cela pose la question de l’attitude que la presse doit adapter vis à vis des représentants de l’extrême droite. Les boycotter et ainsi les « victimiser » ? Ou en parler au risque de servir de caisse de résonance à leurs idées? J’avoue ne pas avoir de réponse tranchée.

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