Débat intéressant ce dimanche midi, sur la Une (RTBF), à propos de la montée de l’extrême droite et/ou des populismes en France et dans les autres pays d’Europe. L’intervention du journaliste français sur le plateau m’a interpellé et m’a rappelé la réflexion de collègues français qui travaillent pour Nord Eclair belge : il dénonçait le fait que les médias francophones belges, particulièrement la RTBF, n’invitaient jamais de leader d’extrême droite lors de ses émissions. Pas très démocratique, fit-il remarquer, et surtout pas très efficace pour lutter contre le phénomène.
Je ne sais pas si c’est la bonne méthode mais toujours est-il que la Wallonie et Bruxelles ont relativement bien contenu jusqu’à présent la montée des extrémismes. Nos deux régions ont sans doute la chance que l’extrême droite n’a pas de véritable leader (ou, plus exactement, n’a plus de véritable leader depuis le funeste Léon Degrelle), a fait remarquer un autre intervenant. Mais j’ai la naïveté de croire que le boycott des médias a peut-être empêché l’émergence d’un tel leader.
les hommes et les femmes politiques doivent réinvestir la rue, les quartiers, les campagnes
Mais dans le même temps, les médias ont aussi le devoir de s’intéresser à tous les problèmes de société qui ont permis la montée de ces populismes: l’insécurité, l’immigration, les délocalisations, etc. Expliquer, expliquer encore et toujours. Et faire comprendre.
Je pense aussi que les hommes et les femmes politiques doivent réinvestir la rue, les quartiers, les campagnes pour rencontrer, discuter, dialoguer, convaincre. C’est plus efficace, selon moi, pour lutter contre l’extrême droite qu’un débat, aussi intéressant et utile soit-il, sur un plateau de télévision.