Mouscron, à la première impression, ce n’est pas folichon : des petites maisons ouvrières blotties les unes contre les autres, deux autoroutes qui encadrent un paysage grisâtre, reliées par une route Express qui ne porte pas toujours bien son nom, des zones industrielles aux effluves suspectes. Il y a certes l’hôtel de ville néo-gothique, de rouge vêtue, mais elle est comme un grain de beauté sur le visage d’une jeune fille un peu terne. Il y a encore le parc communal, mais il a l’air de se cacher, un peu honteux, au creux d’une pente qui mène vers la France. Lorsque j’ai appris que la Ville était dotée d’une cellule environnement, cela m’a fait l’effet d’une paire de skis sur une plage de sable fin. Cela m’a semblé extravagant, presque déplacé.
Erreur. Double erreur. Tout d’abord, une ville comme Mouscron est bel et bien comme une jeune fille un peu terne, mais qui mérite qu’on s’y attarde : elle ne se juge pas à la première impression, au premier regard. Ensuite, la cellule environnement fait un travail remarquable, pareil à celui d’une maquilleuse qui a l’art de mettre en valeur les beautés cachées et insoupçonnées. J’en ai encore eu un aperçu, ce lundi, après la découverte de trois sentiers qu’elle a réaménagés dans la perspective de « Cap Nature », une fête qui se tient ce samedi 12 mai, entre 14h et 18h. Le carré vert de la cité des Hurlus ne se limite pas à l’herbe du terrain de football du stade du Canonnier, c’est aussi des chemins bucoliques au Bois Fichaux, à Herseaux et à Dottignies. Tantôt une rangée de saules têtards, tantôt une ferme à hirondelles. Ici un sentier à insectes, là un passage sur caillebotis. Que des jolies surprises.
C’est l’en… vert de Mouscron.
L’article sur Cap Nature est paru, avec les informations pratiques, dans l’édition de Nord Eclair du mardi 8 mai. Contact: cellule environnement de Mouscron.